L’adultisme : être un.e enfant dans une société qui nous prive de notre individualité

L’adultisme : être un.e enfant dans une société qui nous prive de notre individualité

 

• Qu’est-ce que l’adultisme ?

Je me souviens de la Aurane enfant. Je me souviens de la vie à cette époque, certes pas de tout. Je me souviens des adultes, de leur manière de me percevoir, de leur manière de me considérer. Petite déjà, j’avais remarqué qu’iels projetaient beaucoup de choses sur moi. Les adultes partaient du principe que je fonctionnais comme ci et comme ça, iels m’infantilisaient et me pensaient moins lucide que je ne l’étais. Le mot infantiliser peut sembler ridicule utilisé ainsi car oui, j’étais bien une enfant – pourtant c’est cela que je ressentais : on me déconsidérait régulièrement, on m’infantilisait. Comme si je n’étais pas capable de comprendre. Comme si je n’avais pas mon propre univers psychique, mes propres idées.

Je me souviens avoir observé cette mésestime de nombreuses fois. Quelle désagréable sensation que celle-ci. Je me rappelle aussi m’être souvent demandée : les adultes sont-ils tou.te.s si aveugles ? Est-ce cela, être un.e adulte ? Il y a tant de choses qu’iels ne connaissent pas, pourtant iels agissent comme s’iels savaient tout sur tout, et tout bien mieux que moi, même lorsqu’un sujet me concernait directement. Aujourd’hui, je sais que ce phénomène porte le nom d’adultisme. L’adultisme, en résumé, ce sont toutes ces façons qu’ont les adultes d’accorder à un.e enfant moins de respect, moins de considération, moins d’importance qu’à un.e adulte ; en présumant parfois de choses totalement erronées à son sujet, par exemple. En niant sa réalité, son ressenti, sa propre expérience de la vie et du monde, aussi.

 

Enfant, je le suis encore un peu. J’espère qu’une part de moi le restera toujours, d’ailleurs. Cependant, enfant déjà, j’ai été plus lucide qu’on ne voulait bien l’admettre.

Et j’ai vite compris. Lorsque je manifestais un mécontentement, on disait de moi que je me plaignais ou que je faisais un “caprice”. Taxer une personne de capricieuse ou l’accuser de se victimiser car on ne sait ni la comprendre ni l’écouter, c’est classique malheureusement et c’est un comportement qu’on retrouve régulièrement chez de nombreuses personnes adultes, qui réagissent ainsi lorsque quelqu’un leur fait part d’un vécu traumatique ou d’une oppression subie. Cette incapacité de rentrer en empathie, présente chez de nombreux humains, pourrait-elle trouver sa source dans l’enfance et dans les modèles de normalité qui nous sont imposés depuis petit.e ?

Je me souviens que mes émotions étaient étiquetées et rangées dans des cases pour justifier leur présence. Des cases que je n’avais pas choisies. On regardait ma personne à travers ce qui me semblait être une notice pré-fabriquée, comme si nous, les enfants, n’avions pas d’individualité. Comme si nous formions un même groupe, “les enfants”, avec les mêmes codes, la même compréhension de la vie, les mêmes fonctionnements. Mais c’était faux, j’avais ma propre lecture du monde qui m’entourait. J’étais déjà très sensible, pleine de réflexions et de questionnements.

J’ai vite compris, oui. J’étais enfant donc pour elleux j’étais “moins”, pas assez savante, pas apte à comprendre. “Tu comprendras quand tu seras plus grande”. “Tu obéis sans poser de questions, c’est moi la prof/le parent/qui décide”. Aujourd’hui je comprends mieux, c’est vrai, que les adultes sont imparfait.e.s, évidemment, et que je le suis et l’étais aussi… Mais aussi que la réalité de l’adulte n’est pas plus réelle que celle de l’enfant quand il la vit.

J’ai vite compris que j’aurais forcément tort face à un adulte, que même en cas d’injustice c’était moi que l’on remettrait en question, et que la mauvaise foi s’habillait parfois d’autorité pour sembler légitime. J’avais pourtant, déjà, une voix à moi, des pensées à moi, ma propre manière de voir le monde et de ressentir.

J’ai vite compris, aussi, que je ne rentrais pas dans le moule que la société avait fabriqué pour moi. J’étais ce que l’on appelle un “garçon manqué”. Pourquoi ? Parce que je préférais escalader et grimper aux arbres au lieu de jouer à la poupée ? Parce que je rentrais couverte de bleus ? Parce que j’étais plus intéressée par les combats d’épée que par les dînettes ? Quelle horreur cette expression, et quelle absurdité surtout. Dès enfant, alors que tu ne fais que suivre tes envies, on te signifie que tu as loupé le coche. “Ce n’est pas ce qu’est sensée faire une petite fille”. Ah bon ? En quoi mon genre est-il sensé définir mes centres d’intérêt ? Le problème vient en fait de l’éducation genrée, mais passons.

J’ai vite compris que, puisque je ne suivais pas le mouvement, puisque je m’exprimais face aux choses qui me semblaient absurdes, injustes ou illogiques, j’étais vue comme “la petite râleuse”, la forte tête qui veut toujours “avoir le dernier mot”. C’est bien connu, un enfant qui relève une incohérence n’est jamais pertinent. Je n’avais pas voie au chapitre. Si je pointais du doigt un comportement problématique chez un.e adulte, j’exagérais sûrement. L’adulte était (est ?) roi. Et dire que l’on a peur de créer des enfants rois, dans une société pourtant et encore si violente à leur égard.

J’ai observé que les adultes n’avaient pas le droit de se battre, mais qu’on pouvait me frapper moi. Que les adultes nous enseignaient que l’on n’avait pas le droit de mentir mais qu’à nous, iels mentaient, parfois fièrement. Que les adultes pouvaient dire des gros mots, mais que pour nous c’était proscrit. Que les adultes pouvaient tout choisir : leurs tenues, leurs lectures, leurs activités, mais pas moi, pas nous. Je ne l’ai jamais complètement compris ni accepté.


La question se pose, alors : les adultes ont-iels oublié ce que c’est, d’être un.e enfant ? Ont-iels oublié ce que ça fait, de contenir un univers en soi sans avoir nécessairement tous les mots pour l’exprimer clairement, de ne pas être considéré.e par les plus grand.e.s, de ne pas avoir les moyens de se défendre face à cela ? Moi je m’en souviens et j’espère ne jamais l’oublier, même à 30 ans, même à 40 ans et plus tard, encore.

Être enfant, aujourd’hui encore, signifie bien trop souvent être privé.e de son individualité. Ne pas être écouté.e car “on est trop jeune”. Alors oui, il y a évidemment des limites à tout. Bien sûr, ces remises en perspective sont à prendre avec raison – il n’est pas question d’autoriser les enfants à sortir en culotte en plein hiver au risque qu’iels attrapent une pneumonie, de les laisser jouer avec des objets dangereux juste car c’est leur souhait, de ne leur servir que des frites durant une semaine car c’est là leur désir… Il y a des interdits absolus qui concernent la santé physique et mentale de l’enfant, et c’est à l’adulte de savoir faire la part des choses entre l’interdit nécessaire et l’interdit conventionnel et aliénant. Il y a tout de même une grande différence entre des règles indispensables et cette déconsidération insidieuse et si dommageable pour la construction de l’identité et de l’estime de soi.

En tant que société, il me semble terriblement important que nous nous questionnions sur ce sujet, encore trop peu abordé mais si nécessaire. Accorder aux enfants plus de considération, plus d’écoute, c’est aussi leur donner l’opportunité de devenir des adultes plus bienveillant.e.s et plus aptes à évoluer sereinement dans les diverses sphères de leur vie.

 

Les enfants sont aussi des personnes, des individus conscients.
Considérons-les.

 

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Quelques exemples d’adultisme : forcer un.e enfant à faire un bisou (ne pas respecter son consentement). Parler d’un.e enfant en des termes rabaissants ou péjoratifs devant lui/elle, comme s’iel n’était pas là. L’exclure d’une conversation en parlant dans une autre langue pour qu’iel ne comprenne pas. Frapper un.e enfant (et trouver cela normal)… Etc. Malheureusement la liste est longue. 😣 Pensez à ces situations et mettez un.e adulte à la place de l’enfant, vous comprendrez alors à quel point c’est choquant.

Je sais que c’est un sujet clivant (et culpabilisant pour certain.e.s), pourtant il faut bien l’aborder. Hier j’ai décidé de faire une story sondage/questionnaire pour connaître le vécu des personnes qui composent ma communauté à ce sujet. Les réponses et mp reçus montrent qu’il y a bien un problème, complètement banalisé, qui en dit long sur notre manière de faire société… 🧐 Si ce texte ne devait avoir qu’un but, ce serait de rappeler qu’un.e enfant est un monde à lui/elle tout.e seul.e, que chaque enfant est unique et qu’il convient de les considérer vraiment. Que la violence n’est pas plus légitime face à un.e enfant et que toutes ces violences mises bout à bout peuvent avoir un réel impact sur la construction d’un être humain.

 

Je me suis inspirée de mon propre vécu et de ce que j’ai lu pour écrire ce post. Voici quelques ressources pour aller plus loin :
– Le compte Instagram de @solineseveiller et ses divers posts (les étiquettes, les VEO, le consentement)…
– Le compte Instagram et le dernier post de @papatriarcat
– Le compte Instagram de @fannyvella et ses dessins tous très parlants
– Le compte Instagram et le post sur l’adultisme de @deconstruction.pedocriminalite
Et sur les conseils de Maelys du compte Instagram et du blog @fine.plume en qui j’ai confiance pour me recommander des pépites sur le thème de l’éducation bienveillante, une liste de livres :
– “Au coeur des émotions de l’enfant”, “J’ai tout essayé” et “Il me cherche” de Isabelle Filliozat
– “Parents bienveillants, enfants éveillés” de Laurence Dudeck
– “Pour une enfance heureuse” de Catherine Gueguen
– “Serre-moi fort” de Carlos Gonzales

 

Voilà, j’espère que vous en aurez appris un plus sur l’adultisme avec cet article.
Prenez soin de vous, et merci de m’avoir lue !

Love and good vibes,

– Aurane

Le développement personnel peut-il être problématique ?

Le développement personnel peut-il être problématique ?

Y a-t-il un problème avec le milieu du développement personnel ?

 

C’est une question que j’avais très envie de traiter. J’ai moi-même beaucoup gravité dans ce milieu par le passé (développement personnel et spiritualité). Il y a certains mécanismes que j’ai pu observer et qui sont, à mon sens, parfois problématiques. Je vous livre ici ma vision des choses.

J’aimerais en revanche que l’on comprenne mon propos justement. Moi-même, je prends du temps pour moi quotidiennement. Autrement, je craquerais émotionnellement sous le poids de toutes ces injustices. Je prends soin de moi pour continuer à faire ce que je fais, justement. J’aspire évidemment à être plus sereine, plus heureuse, car C’EST IMPORTANT. Il ne s’agit pas de se désaimer ou de se délaisser, au contraire. Simplement, et je crois que c’est là toute la différence entre self love et égoïsme, cet amour n’est pas dirigé que vers moi ou vers ma propre réalisation. J’ai des objectifs personnels et j’ai des objectifs pour l’humanité aussi. Ainsi mon amour porte et accompagne les voix d’autres personnes. Je donne de l’amour aux parts de moi qui en ont besoin, mais aussi aux personnes qui en ont besoin en participant à visibiliser leurs luttes, en soutenant leurs combats, en les menant à leurs côtés. Ma voix ne vaut pas plus, ni moins que leurs voix. Je ne suis pas séparée du monde. J’ai ma propre bulle, je suis un individu oui, mais je suis aussi une fourmi dans la fourmilière – au même titre que vous. Et en ce sens, je considère qu’il est important d’avoir envie de contribuer, chacun.e à notre manière.

Je couple le développement personnel à l’engagement politique et aux luttes militantes, car il n’y a pas à choisir l’un ou l’autre. J’espère avoir été claire. Merci pour votre présence et bonne lecture ❤.

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– Posons les bases :

J’aimerais commencer pas dire que ce n’est pas un mal de vouloir prendre soin de soi. Bien au contraire, c’est même essentiel pour être bien avec soi-même, pour évoluer en tant que personne et faire du bien à son corps, à son esprit. Le développement personnel est utile pour prendre soin de soi, c’est certain. Si problème il y a, il ne réside pas dans le fait de prendre soin de soi mais dans les dérives très concrètes liées aux croyances relatives à la sphère du développement personnel, qui reste une “discipline” servant avant tout l’individu, évidemment.

 

– “Pour changer le monde, change-toi toi-même” :

En développement personnel, on croit beaucoup que “prendre soin de soi c’est aussi prendre soin du monde”, car notre propre bonheur rayonne sur l’extérieur dit-on, et puisque la société ne serait qu’un ensemble d’individus, si chacun.e est plus conscient.e et épanoui.e personnellement, le monde ne pourrait aller que mieux.

C’est la première croyance erronée, très répandue dans ce milieu, que certaines personnes tiennent pourtant pour vérité acquise. Affirmer cela, c’est ne se concentrer que sur les individus privilégiés malheureusement. C’est oublier, aussi, que tout le monde n’a pas le temps, le luxe, les finances ou les ressources (physiques ou psychiques) nécessaires pour faire du yoga, méditer ou acheter tel jeu de cartes, telle formation, tel livre qui transformera sa vision du monde ou de lui-même. Ce n’est pas accessible à tou.te.s, le développement personnel. Il peut effectivement aider quelques humains à devenir des êtres meilleurs, mais cela n’a rien à voir avec un véritable travail collectif qui bénéficie à tou.te.s. Le développement personnel améliore la réalité de l’individu, pas forcément celle de la voisine. C’est, à mon sens, important de garder cela à l’esprit.

Il est également intéressant de constater que cette manière de mettre en avant l’individu est un discours qui a beaucoup servi la construction de la machine capitaliste. “Il n’y a pas de société, il n’y a que des individus” disait Thatcher. Nous vivons dans un système qui pousse chacun.e à s’enrichir personnellement, à viser la réussite personnelle, nous donnant une illusion de liberté et d’accès égal aux ressources pour tou.te.s. C’est le mirage de la méritocratie : tu auras ce que tu mérites, travaille plus pour gagner plus, etc. Ces idées ont des limites très concrètes que nous avons appris à connaître, je le crains.

La société ne serait-elle qu’un ensemble d’individus, alors ? C’est une question de perception, en fait. Il y a bien des cultures différentes de la nôtre au sein desquelles le collectif a autant sinon plus de valeur que l’individu. Arrêtons-nous également sur le fait que, sans le collectif, l’humain n’aurait pas pu assurer sa survie et la maintenir dans le temps. Que nous le voulions ou non, nous dépendons du collectif et ce dernier a un impact sur nous. Ce qui nous amène à notre deuxième point….

 

– L’idée de responsabilité personnelle :

“Tout dépend de nous”, “on attire ce qu’on vibre”, “nous créons notre propre réalité”. Si c’était si simple ! Il est vrai que nous avons un rôle important à jouer dans notre propre bien-être, cependant nous sommes évidemment exposé.e.s aux aléas de la vie. Nous vivons dans un système, dans une société X ou Y, nous sommes conditionné.e.s et nous ne pouvons pas nous extraire totalement du monde dans lequel nous vivons. Croire que nous sommes le seul paramètre déterminant nos expériences de vie me semble douteux voir même dangereux. Nous avons un impact sur le monde, mais lui n’en aurait pas sur nous ?

Certes nous avons des pensées limitantes, des blessures émotionnelles et d’autres choses. Ces dernières viennent de notre enfance, de nos expériences passées – souvent elles sont dues au rejet, à la violence, à un manque d’amour. Mais qu’est-ce qui fait que, structurellement, nous soyons si nombreuxses à être blessé.e.s ou à avoir des choses à régler avec nous-mêmes ou avec notre passé ? Peut-on toujours imputer cela à des manquements individuels uniquement ? Est-ce forcément une question de travail sur soi, de spiritualité insuffisante ou de karma ? Peut-être, mais pour moi, c’est aussi le signe que nous vivons dans une société… malade, produisant elle-même des individus malades. Je pense que la suite logique d’une introspection et d’un travail sur soi efficaces devrait être la remise en question du système qui a fait naître ces fameux conditionnements qui nous font tant souffrir, génération après génération.

À trop vouloir nous parfaire, n’oublierions-nous pas que si nous pouvons agir sur le monde, le monde aussi agit sur nous ? J’en viens maintenant à mon dernier point…

– La voie de l’inaction :

C’est là le grand piège, à vrai dire : ne rester qu’au service de soi-même au point de ne plus agir pour le collectif, en pensant que cela suffit pour contribuer à un changement sociétal positif. C’est la recette de l’inaction, du pain béni pour les oppresseurs, qui continuent d’oppresser sans rencontrer de résistances de la part de tout un groupe d’individus persuadés que “si on lutte contre quelque chose, on le renforce” !

J’observe une scission plutôt marquée entre la sphère du développement personnel et de la spiritualité et la sphère du militantisme et de l’engagement politique. D’un côté nous avons des personnes, dont certaines se veulent sincères et bienveillantes je n’en doute pas, qui se focalisent principalement sur elles-mêmes et peu sur le collectif ; de l’autre des personnes se concentrant énormément sur les injustices qui règnent sur Terre en s’oubliant parfois elles-mêmes et en frôlant le burn-out militant régulièrement… Je grossis les traits, mais vous avez saisi l’idée.

Quel dommage, si notre but est d’œuvrer pour la paix et la justice, de ne pas créer de pont entre ces deux sphères. Amener un peu de douceur pour nous-même dans notre posture militante afin de la rendre viable et durable et transformer en actions impactantes et en conscience collective les nobles croyances et les outils mis au service du soi : à mon sens, ce serait l’idéal.

Évidemment, personne n’est surhumain.e. Il est naturel de ne pas pouvoir tout faire en même temps, d’avoir des phases, d’être parfois plus focalisé.e sur le monde et parfois plus concentré.e sur soi en fonction de nos besoins et de certains impératifs. J’insiste cependant sur le fait qu’il est à mon sens indispensable de ne pas considérer le développement personnel comme une fin en soi si l’on tient à construire le monde de demain. C’est un outil, qui nous accompagne pour prendre soin de nous certes, qui nous aide à devenir meilleur.e.s, mais ce n’est qu’une partie du puzzle – puzzle qu’il nous faudra bien un jour achever ensemble pour que des sociétés plus justes voient le jour

 

Si nous faisons partie des privilégié.e.s qui ont le luxe de pouvoir prendre soin de nous, comprenons que nous n’avons pas à choisir entre prendre soin de nous et prendre soin du monde.

Nous pouvons faire les deux.
Le monde a besoin de nous. Il en a besoin maintenant.

Et si nous le laissons brûler, où pourrons-nous méditer ensuite ?

 

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J’espère que cet article aura pu éveiller certaines réflexions chez vous. Prenez soin de vous, et merci de m’avoir lue !

Love and good vibes,

– Aurane

Saurons-nous tirer des conclusions de cette crise ?

Saurons-nous tirer des conclusions de cette crise ?

C’est une vraie question : tirerons-nous des conclusions de cette crise ?

Les gouvernements prendront-ils des mesures à la hauteur de la situation que nous vivons, à la hauteur des exigences de notre époque ? Oublier les décrets et les lois écocides. Replacer le vivant au centre de nos sociétés au lieu de vénérer l’économie. Respecter la vie avant les lobbies. Comprendre que la croissance matérielle ne peut être infinie. Accepter de repenser le système. Admettre que pour l’instant nous fonçons droit dans le mur et qu’il est plus que temps pour le changement.

 

Questionner.
Restructurer.
Repenser.
Apprendre.
Évoluer.
Déconstruire.
Reconstruire.
Restaurer.

Changer. Petit à petit. Un pas après l’autre s’il le fallait. Les structures sociales peuvent-elles être véritablement questionnées par les personnes les plus puissantes et privilégiées ? Ceux et celles qui bénéficient le plus de ce système sans éthique peuvent-ils enclencher les profonds changements nécessaires à la restructuration de la société, à la construction d’un monde plus juste, qui ne ferait plus peser sur les épaules de personnes exploitées un confort égoïste, malsain ?

Il est temps de comprendre que la Terre ne sera pas patiente indéfiniment. Il est temps de comprendre que les humain.e.s ne sont pas des ressources exploitables. Il est temps de comprendre que les billets n’ont que la valeur qu’on leur accorde, et qu’ils ne nous sauveront pas quand la situation sera critique. Nous sauvent-ils aujourd’hui ?

Cette crise sanitaire est une des nombreuses conséquences d’une organisation mondiale et politique insensée, inconsciente, qui semble ne rien tenir en plus haute estime que l’économie et le profit. Comme si nous naissions avec une carte de crédit…

 

Comprenons bien que cette situation n’est rien par rapport à ce qui nous attend. Le réchauffement climatique sera bien plus dur que ce que l’on vit aujourd’hui. Les morts seront plus nombreuses. Les conséquences plus lourdes. La survie, plus rude. Il faut mettre de vrais mots sur ces réalités : nous risquons BIEN PIRE. Les scientifiques sont unanimes : les pires scénarios sont possibles. Loin d’être une fiction, ils dépeignent un futur terrifiant dans lequel la mort l’emporte sur la vie. Les billets ne nous sauveront pas, je le crains. Ils brûleront avec nous, ils serviront de matière première au brasier.

Les gouvernements peuvent-ils le comprendre ?

Je n’ai pas de réponse magique, absolue. Je n’ai que mes questions et le sentiment d’urgence qui se dessine à l’horizon. Je n’ai pas de réponse mais j’ai mes mains pour aider, mon cœur pour aimer, ma tête pour réfléchir, penser. Je crois qu’il est temps de s’organiser, de se montrer solidaires. Il est temps pour nous de nous réunir plus encore, de devenir acteurs et actrices du changement. Il est temps de former une chaîne solide, car si nos dirigeant.e.s ne saisissent pas le caractère urgent des problématiques humaines et écologiques, nous y perdrons l’humanité et nous emporterons avec nous une grande partie de la faune et de la flore terrestre.

La plus grande richesse de ce monde est son potentiel de vie. Cette dernière est précieuse, combien de morts nous faut-il pour le comprendre ? La liberté est précieuse, nous faut-il être enfermé.e.s pour le réaliser ?

 

La crise n’a pas commencé avec ce virus, elle a commencé bien avant. Tant que nous pillerons la Terre pour du profit, tant que l’insignifiant passera avant l’essentiel, tant que des minorités seront exploitées et opprimées, la crise continuera. Un jour, peut-être, elle emportera tout de nous. Un système bâti sur la déshumanisation et la souffrance ne peut être que mortifère, auto-destructeur. Nous connaissons toustes ce chiffre : 1% de l’humanité détient plus de richesses que les 99% restants. Devons-nous attendre qu’ils se réveillent ? Le feront-ils ? Ont-ils intérêt à le faire ?

Je me questionne et je constate. Les inégalités sont écrasantes, les décisions politiques sont à ce jour insuffisantes, les raisonnements dans les hautes sphères, bien trop souvent hypocrites. Au bas de la pyramide, l’espoir s’effrite.

Alors reformons la chaîne…

Les conséquences du réchauffement climatique sont d’ores et déjà subies par les populations les plus opprimées par la machine capitaliste. Le profit passe avant l’humanité. Le business avant l’empathie. On y perd toustes quelque chose, nous sommes toustes concerné.e.s. Au-delà de l’écologie il y a aussi l’éthique. L’un n’ira pas sans l’autre. Si le changement est possible, il passera par nous.

Reformons la chaîne.

Organisons-nous.
Rejoignons-nous.
Il est peut-être encore temps.

Nous pouvons faire bouger les choses. Bien sûr, je ne connais aucune solution parfaite et absolue, offerte sur un plateau d’argent et applicable en 24h. Mais en réfléchissant et en agissant ensemble, en nous mobilisant collectivement, la situation peut évoluer. Ne pas avoir de plan précis ne doit pas nous empêcher de questionner le système. Un plan, ça se construit. Un monde plus juste, ça se construit. C’est une chose qui ne se décide pas individuellement mais collectivement. Nous ne savons pas ou nous mettons les pieds, nous cheminons vers l’inconnu… Mais allons-y, ensemble.

 

C’est tout pour moi. Prenez soin de vous, et merci de m’avoir lue !

Love and good vibes,

– Aurane

 

Masculinité toxique et féminisme

Masculinité toxique et féminisme

Dans cet article, je vous parle de ma vision de la masculinité toxique et de ce que le féminisme pourrait apporter aux hommes à mon sens.

 

“Arrête de chialer.”
“Un mec, ça doit assurer.”
“Être un homme, c’est dominer la situation.”
“Sois fort.”
“Un vrai mec ne pleure pas.”
“Tu portes du rose ?”
“T’es petit pour un homme.”

Qui parmi nous n’a jamais entendu ces réflexions adressées aux hommes ? Je suis féministe, et mon féminisme n’a pas de frontières. Mon féminisme n’exclut personne. Mon féminisme défend l’humain.e, et le droit de chacun.e à être soi-même, à vivre libre et à être en sécurité. Je suis féministe pour nous les femmes (et ce peu importe nos “caractéristiques biologiques”), qui souffrons du patriarcat. Je suis féministe pour les hommes, ceux qui souffrent aussi du patriarcat, ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’image de la masculinité véhiculée par la société.

Je pense à ceux qui souffrent à cause de cette idée viciée de ce qu’est “être un homme”. Cette idée viciée porte un nom, c’est la masculinité toxique.

Car la sensibilité et l’émotivité sont mal vues quand elles sont exprimées par un homme, elles sont trop souvent réprimées. Verrouiller ses émotions, les garder en soi, les garder cachées. N’exprimer que la force, la froideur, le contrôle ou la violence… Cela ne peut mener qu’à l’implosion, qu’à l’explosion. Chaque année, ce sont des milliers d’hommes qui se suicident dans le monde. Chaque année, la violence exprimée et orchestrée majoritairement par des hommes tuent des centaines de milliers d’autres hommes et d’autres femmes. Chaque année, des hommes vivent puis meurent, enchaînés par un concept de masculinité qu’ils n’ont pas créé eux-mêmes et à laquelle ils se sentent obligés d’adhérer pour être respectés, considérés. Aucun être humain ne naît toxique – on le devient ou non, par l’expérience et par nos choix. Le féminisme lutte contre toutes les souffrances liées au patriarcat. Être féministe, ce n’est pas être contre les hommes. C’est être contre un système oppressif qui tue l’humain.e. Je ne suis pas contre toi si tu ne défends pas ce système oppressif qui crée chaque minute de nouvelles victimes. Je m’engage pour toi, pour nous.

C’est pour cela que je suis féministe. Pour abolir ces souffrances.

Tout être humain naît sensible. Ne restons pas froid.e.s face à tout ceci. Il est de notre devoir à tou.te.s de nous responsabiliser face aux diktats de la société patriarcale, il est de notre devoir de les refuser, et de ne pas jouer le jeu.

Alors à toi, l’homme qui ne sait pas se positionner par rapport au féminisme. L’homme qui s’en méfie. L’homme qui croit que la plupart des féministes veulent te dominer… Ce que je fais, je le fais aussi pour toi. Je le fais pour ton neveu, ton petit cousin, ton petit frère, tes futurs enfants, ta sœur, ta mère, ta tante, ta compagne ou ton compagnon. Je le fais pour nous.

Car être un homme ne tient pas au fait de ne pas pleurer.
Car être un homme ne tient pas au fait d’être “fort”. Chacun a sa propre force.

Car être un homme ne tient pas au fait d’avoir un pénis.
Car être un homme ne tient pas au fait d’être valide.
Car être un homme ne tient pas au fait de bander ou non.
Car être un homme ne tient pas au fait de coucher avec beaucoup de femmes.
Car être un homme ne tient pas au fait de dominer.
Car être un homme ne tient pas au fait d’avoir telle ou telle sexualité.
La seule chose que nous avons tous en commun, c’est un cœur.

  

✦ Pour aller plus loin sur ces sujets, voici plusieurs ressources :

– Des comptes Instagram :
@withoutpatriarchy – @sorcieretamere
@galasblog – @faitsminisme
@irenevrose – @aggressively_trans
@noustoutesorg – @lesgarconsparlent
@sacredsons – @projetcrocodiles

– Le documentaire “The mask you live in” sur Netflix
– Le podcast “Les couilles sur la table
– La chaîne Youtube de La Carologie

Je rajouterai que le féminisme, le vrai, est intersectionnel. Lutter contre le sexisme, c’est lutter contre le capitalisme, contre le classisme, contre le validisme, contre l’homophobie, contre la transphobie, contre le spécisme… Cela ne veut pas dire être parfait partout, cela signifie plutôt s’informer, apprendre, et n’exclure personne.

 

N’hésitez pas à donner d’autres sources d’informations en commentaires si vous le souhaitez, pour donner des pistes à chacun.e d’entre nous.

Merci de m’avoir lue,
Love and good vibes,

– Aurane

L’empathie : ce qui fait le lien

L’empathie : ce qui fait le lien

• Empathie : ce qui fait le lien.

Voilà la définition que j’en fais. L’empathie, ce qui fait le lien entre des individus apparemment différents. On peut croire n’avoir rien en commun, mais nous partageons pourtant certaines choses : des sentiments, des émotions.

Pouvoir les comprendre chez l’autre, c’est faire le lien entre l’autre et moi.

On peut comprendre sans aimer (et vice-versa). L’empathie n’est pas l’amour, pourtant elle nous lie les un.e.s aux autres, au-delà de nos différences apparentes. C’est là que l’on se rejoint. Nous avons toustes la faculté de ressentir, nous sommes toustes capables d’émotions. Nous sommes toustes, plus ou moins et chacun.e à notre façon, sensibles.

Je me questionne toujours, mais ces temps-ci un sujet se fait plus présent que les autres dans mon esprit.
Je me demande quel est le rôle de l’empathie face à l’injustice. Je veux croire que chaque être est doté d’empathie. Je sais, bien sûr, que certain.e.s en ont plus que d’autres. Je ne sais pas toujours pourquoi – s’agit-il d’une différence neurologique, d’un conditionnement, d’une volonté consciente d’être bienveillant.e, ou peut-être un peu des trois à la fois ? Quoiqu’il en soit, j’ai du mal à savoir si l’empathie peut toujours s’accompagner de tolérance. Comment tolérer l’intolérable ?

Mon empathie va naturellement à l’opprimé.e, et je vois bien que cela me rend de plus en plus intolérante face à ceux et celles que je considère comme oppresseur.e.s. On pourrait dire que je me radicalise, pourtant il me semble que c’est simplement… Du bon sens. Vouloir défendre les valeurs d’équité et de justice sociale, tendre la main quand c’est possible, être une allié.e pour les causes qui ne sont pas les miennes… Je sais cependant que notre monde est plein de nuances, et qu’il serait prétentieux de ma part de penser que je puisse le saisir dans sa globalité. Pourtant, il faut bien commencer quelque part. Faire avec ce que l’on sait, lutter avec nos moyens. Mais parfois je me demande : mon empathie est-elle partiale ? Souvent lorsque je discute avec des personnes moins engagées, je me rends compte qu’elles me trouvent trop prompte aux jugements. Pourtant je ne me reconnais pas dans cette image, et de manière générale je ne suis pas une personne violente ou colérique. Lorsque j’affirme mes convictions, je le fais par empathie pour les personnes lésées. Celles qui souffrent de ce système mortifère, celles qui ne sont pas toujours sous nos yeux ou dans nos maisons, mais auxquelles nous devons penser si nous voulons créer un monde plus juste.

Je n’ai pas la prétention de toujours savoir ce qui est juste, c’est un fait. Mais je sais que laisser d’autres personnes souffrir pour nous ne l’est pas. Cependant je me rends compte que lorsque je défends mes valeurs avec conviction, je passe souvent pour une personne rigide.

 

Peut-être n’ai-je juste pas les bons mots.
Peut-être mon empathie me conduit-elle trop loin dans l’émotion.
Peut-être n’est-elle pas parfaite.

Tendre la main, même de manière imparfaite, n’est-ce pas mieux que de ne rien faire ? Je n’en sais rien.
Cependant, et c’est ce que je crois très fort, sans mon empathie je ne serais pas aussi concernée. C’est elle qui fait que je me sens naturellement impliquée. C’est elle qui me donne envie de soutenir des causes, même celles qui ne me concernent pas directement. C’est elle qui me donne la volonté de lutter contre les inégalités. C’est elle qui me donne la capacité de comprendre la souffrance d’autrui, mais aussi sa joie et son amour, même quand je ne les vis pas moi-même.

Comme tout, peut-être, je devrais bien un jour apprendre à me servir de cette empathie pour lutter des manières les plus efficaces possibles pour les causes qui me semblent justes. Encore. Toujours.
Si l’empathie me permet de comprendre, elle me donne aussi envie d’agir. Elle allume un feu dans mon ventre et dans mon cœur. Ce feu qui réclame la justice. Je ne veux pas tomber dans l’apathie. J’apprendrai à garder ce feu éveillé sans qu’il ne me consume. Je ferai en sorte qu’il réchauffe et qu’il éclaire tant que je le pourrais.

Je veux créer des liens, n’en briser que certains, ceux qui ne me servent pas, et continuer de partager ce feu surtout, comme nombre d’entre vous.

Embrasons le ciel ensemble.

 

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Prenez soin de vous, et merci de m’avoir lue !

Love and good vibes,

Aurane

LE GASLIGHTING : la manipulation au service de la violence psychologique

LE GASLIGHTING : la manipulation au service de la violence psychologique

• Qu’est-ce que le gaslighting ?

Le terme anglais “gaslighting” désigne ce que l’on nomme en français le “détournement cognitif”. C’est un des nombreux mécanismes mis en place dans une relation abusive, et plus particulièrement de celles dans lesquelles l’un des deux partenaires se trouve sous l’emprise psychologique de l’autre.

La finalité du gaslighting est toujours la même : semer la confusion et le doute dans l’esprit de la victime pour l’amener à se remettre en question, à douter de ce qu’elle croyait sûr jusqu’ici, et même la pousser à croire qu’elle a un problème mental, qu’elle n’arrive pas à se gérer seule, qu’elle n’est “pas normale”. C’est souvent là que s’instaure et se renforce la croyance “sans l’autre je ne m’en sors pas”, et c’est précisément ce que le gaslighter veut que l’on croit, justement. La personne victime de gaslighting doute de sa propre perception de la réalité, allant même jusqu’à douter de sa propre identité. Quelqu’un qui n’est plus sûr de rien est plus aisément manipulable. En effet, une personne peu sûre d’elle est moins susceptible d’opposer de la résistance à une quelconque violence (psychologique, physique, sexuelle, émotionnelle, financière, etc).

Le gaslighting est donc une manière d’asseoir une emprise psychologique sur le long terme – il rend la victime dépendante du gaslighter.

Cette technique de manipulation peut prendre plusieurs formes :

Déformation de la réalité
Invalidation des ressentis de la victime
→ Invalidation des perceptions de la victime
→ Culpabilisation inversée
→ Infantilisation
→ Mensonges occasionnels ou quotidiens, même sur des sujets a priori anodins
→ …

 

Voici des signes qui peuvent vous alerter sur la possibilité que vous viviez peut-être du gaslighting dans une relation quelconque (amicale, familiale, amoureuse…) :

• Vous avez moins d’estime de vous-même depuis que vous fréquentez cette personne.
• Iel agit et parle comme s’iel vous connaissait mieux que vous-même.
• Iel utilise vos peurs et ce que vous lui avez confié contre vous.
• Vous vous sentez souvent voir constamment en faute vis-à-vis de cette personne, comme si vous étiez coupable de tout ce qui cloche dans votre relation.
• Depuis que vous êtes proche de cette personne, vous doutez bien plus de vous-même.
• Vous êtes certain.e de l’avoir vu dire ou faire une chose, ce qu’iel dément régulièrement lorsque vous lui en faites part, comme si vous aviez halluciné ou imaginé cela.
• Vous avez fréquemment ou constamment l’impression de ne pas être/faire ce qu’il faut.
• Iel questionne votre santé mentale et votre capacité à vous gérer, vous assumer.
• Lorsque vous constatez des abus, iel vous convainc qu’il s’agit de comportements normaux. Vous commencez à trouver ok ce qui ne l’était pas pour vous à la base.
• Plus le temps passe, plus vous avez l’impression que vous avez besoin de cette personne, que vous dépendez d’elle et qu’elle vous est indispensable.
• Vos limites sont plus floues, vous ne savez plus bien ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas et à quel point vous êtes responsable des situations problématiques.
• Les actions de cette personne ne correspondent pas ou peu à ses paroles, elle tient rarement ses promesses, elle est incohérente.
• Vous vous sentez petit à petit de plus en plus triste, abattu.e voir déprimé.e.
• Vous questionnez de plus en plus votre perception de la réalité et votre santé mentale…

 

Ces signes peuvent vous alerter, bien qu’évidemment il ne suffise pas de cocher 2-3 de ces cases pour affirmer que vous êtes face à un gaslighter. En revanche, cela peut vous donner quelques pistes de réflexion et vous permettre, a minima, d’être un peu plus attenti.f.ve à la relation et à ce que vous ressentez vraiment si vous vivez plusieurs de ces situations fréquemment… Si vous êtes victimes de gaslighting présentement, il se peut que vous viviez tout cela à la fois mais que vous soyez si peu sûr.e de vous que vous ne le réalisiez pas, ou pas tout de suite. Malheureusement, c’est fréquent et cela fait partie des conséquences d’une relation abusive : il est difficile d’ouvrir les yeux, et parfois plus encore de partir. Se libérer d’une emprise psychologique n’est pas chose simple, contrairement à ce que certaines personnes en disent.

D’ailleurs, ne croyez pas que cela ne peut arriver qu’à une personne très peu sûre d’elle ou malheureuse. Certes une faille dans l’estime de soi peut être un terreau fertile pour le gaslighter, cependant même en ayant une estime de soi suffisamment bonne pour bien fonctionner dans la vie, nous pouvons tomber sur un manipulateur de haut niveau. C’est pour cela qu’il est important de faire connaître ce sujet et d’être à l’écoute de soi-même et des autres lorsqu’iels nous font part d’une situation abusive, violente ou problématique.

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Il est compliqué de sortir d’une relation abusive, mais ce n’est pas impossible. L’attachement traumatique est dur à défaire, mais cela se travaille.

N’hésitez pas à vous renseigner longuement et à parler de votre situation à des personnes de confiance dans un premier temps si vous le pouvez, ainsi qu’à un.e psychologue qui pourra certainement vous aider. La prise de conscience est le premier pas vers la libération et la guérison.

Vous n’avez pas à vivre cela.
Vous ne méritez pas de subir ça.
Ce n’est pas votre faute.
Vous n’avez pas à avoir honte.
Vous n’êtes pas seul.e.
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Voilà, j’espère que vous en aurez appris un peu plus sur le détournement cognitif avec cet article.
Prenez soin de vous, et merci de m’avoir lue !

Love and good vibes,

– Aurane