C’est une vraie question : tirerons-nous des conclusions de cette crise ?

Les gouvernements prendront-ils des mesures à la hauteur de la situation que nous vivons, à la hauteur des exigences de notre époque ? Oublier les décrets et les lois écocides. Replacer le vivant au centre de nos sociétés au lieu de vénérer l’économie. Respecter la vie avant les lobbies. Comprendre que la croissance matérielle ne peut être infinie. Accepter de repenser le système. Admettre que pour l’instant nous fonçons droit dans le mur et qu’il est plus que temps pour le changement.

 

Questionner.
Restructurer.
Repenser.
Apprendre.
Évoluer.
Déconstruire.
Reconstruire.
Restaurer.

Changer. Petit à petit. Un pas après l’autre s’il le fallait. Les structures sociales peuvent-elles être véritablement questionnées par les personnes les plus puissantes et privilégiées ? Ceux et celles qui bénéficient le plus de ce système sans éthique peuvent-ils enclencher les profonds changements nécessaires à la restructuration de la société, à la construction d’un monde plus juste, qui ne ferait plus peser sur les épaules de personnes exploitées un confort égoïste, malsain ?

Il est temps de comprendre que la Terre ne sera pas patiente indéfiniment. Il est temps de comprendre que les humain.e.s ne sont pas des ressources exploitables. Il est temps de comprendre que les billets n’ont que la valeur qu’on leur accorde, et qu’ils ne nous sauveront pas quand la situation sera critique. Nous sauvent-ils aujourd’hui ?

Cette crise sanitaire est une des nombreuses conséquences d’une organisation mondiale et politique insensée, inconsciente, qui semble ne rien tenir en plus haute estime que l’économie et le profit. Comme si nous naissions avec une carte de crédit…

 

Comprenons bien que cette situation n’est rien par rapport à ce qui nous attend. Le réchauffement climatique sera bien plus dur que ce que l’on vit aujourd’hui. Les morts seront plus nombreuses. Les conséquences plus lourdes. La survie, plus rude. Il faut mettre de vrais mots sur ces réalités : nous risquons BIEN PIRE. Les scientifiques sont unanimes : les pires scénarios sont possibles. Loin d’être une fiction, ils dépeignent un futur terrifiant dans lequel la mort l’emporte sur la vie. Les billets ne nous sauveront pas, je le crains. Ils brûleront avec nous, ils serviront de matière première au brasier.

Les gouvernements peuvent-ils le comprendre ?

Je n’ai pas de réponse magique, absolue. Je n’ai que mes questions et le sentiment d’urgence qui se dessine à l’horizon. Je n’ai pas de réponse mais j’ai mes mains pour aider, mon cœur pour aimer, ma tête pour réfléchir, penser. Je crois qu’il est temps de s’organiser, de se montrer solidaires. Il est temps pour nous de nous réunir plus encore, de devenir acteurs et actrices du changement. Il est temps de former une chaîne solide, car si nos dirigeant.e.s ne saisissent pas le caractère urgent des problématiques humaines et écologiques, nous y perdrons l’humanité et nous emporterons avec nous une grande partie de la faune et de la flore terrestre.

La plus grande richesse de ce monde est son potentiel de vie. Cette dernière est précieuse, combien de morts nous faut-il pour le comprendre ? La liberté est précieuse, nous faut-il être enfermé.e.s pour le réaliser ?

 

La crise n’a pas commencé avec ce virus, elle a commencé bien avant. Tant que nous pillerons la Terre pour du profit, tant que l’insignifiant passera avant l’essentiel, tant que des minorités seront exploitées et opprimées, la crise continuera. Un jour, peut-être, elle emportera tout de nous. Un système bâti sur la déshumanisation et la souffrance ne peut être que mortifère, auto-destructeur. Nous connaissons toustes ce chiffre : 1% de l’humanité détient plus de richesses que les 99% restants. Devons-nous attendre qu’ils se réveillent ? Le feront-ils ? Ont-ils intérêt à le faire ?

Je me questionne et je constate. Les inégalités sont écrasantes, les décisions politiques sont à ce jour insuffisantes, les raisonnements dans les hautes sphères, bien trop souvent hypocrites. Au bas de la pyramide, l’espoir s’effrite.

Alors reformons la chaîne…

Les conséquences du réchauffement climatique sont d’ores et déjà subies par les populations les plus opprimées par la machine capitaliste. Le profit passe avant l’humanité. Le business avant l’empathie. On y perd toustes quelque chose, nous sommes toustes concerné.e.s. Au-delà de l’écologie il y a aussi l’éthique. L’un n’ira pas sans l’autre. Si le changement est possible, il passera par nous.

Reformons la chaîne.

Organisons-nous.
Rejoignons-nous.
Il est peut-être encore temps.

Nous pouvons faire bouger les choses. Bien sûr, je ne connais aucune solution parfaite et absolue, offerte sur un plateau d’argent et applicable en 24h. Mais en réfléchissant et en agissant ensemble, en nous mobilisant collectivement, la situation peut évoluer. Ne pas avoir de plan précis ne doit pas nous empêcher de questionner le système. Un plan, ça se construit. Un monde plus juste, ça se construit. C’est une chose qui ne se décide pas individuellement mais collectivement. Nous ne savons pas ou nous mettons les pieds, nous cheminons vers l’inconnu… Mais allons-y, ensemble.

 

C’est tout pour moi. Prenez soin de vous, et merci de m’avoir lue !

Love and good vibes,

– Aurane