Pour un Noël solidaire !

Pour un Noël solidaire !

Bonjour et bienvenue dans cet article qui me tient particulièrement à cœur.  Je n’ai pas pour habitude d’écrire sur Noël, je n’ai pas grand chose à en dire en général, mais cette année je tenais à partager certaines choses avec vous. Ce que je souhaite avec cet article, c’est participer à rendre cette période plus altruiste et humaine. Donc c’est parti pour quelques idées qui permettront de rendre Noël solidaire cette année !

 

– Le calendrier de l’Avent inversé :

Cette année, vous pouvez réaliser un calendrier de l’Avent inversé. En quoi consiste cette idée ? Eh bien en ce début du mois de décembre, préparez un petit panier et placez chaque jour dans ce dernier un objet à vous. Livre, vêtement, dvd, décoration ou autre… L’essentiel est que cet objet soit en bon état. Vous pouvez également demander à vos enfants de participer. Dans certaines familles, les enfants ont parfois beaucoup de jouets, ils ne jouent pas avec tous. Apprendre à vos enfants la valeur du partage et de la solidarité, c’est pile dans l’esprit des fêtes non ? Fin décembre, vous pourrez déposer votre panier dans une association qui aide les personnes précaires, et ainsi faire des heureux pour Noël.

– Être bénévole pour Noël :

Donner de la chaleur humaine pour les fêtes, c’est l’essence même du partage. Le temps et la bienveillance sont ce que nous avons de plus précieux à donner. C’est pourquoi si c’est possible pour vous, vous pouvez décider d’aider bénévolement les associations et les collectifs qui œuvrent pour les fêtes afin de rendre cette période plus joyeuse pour celles et ceux qui en ont besoin. Je sais que pour certaines personnes il est impensable de louper ces moments en famille et je le conçois, mais je sais aussi que certain.e.s d’entre nous ne serions pas peiné.e.s de louper des réunions de famille si c’est pour aider ailleurs.

– Des cadeaux militants : 

Cette année pour les fêtes, nous pourrions faire des cadeaux pas seulement à nos proches mais aussi aux collectifs et associations qui œuvrent pour les droits et les libertés des humains et du vivant. Les causes ne manquent pas, les associations à aider et les initiatives à soutenir non plus ! Que ce soit en terme de dons matériels, de présence physique ou de soutien financier, nous pouvons décider, si nous le pouvons bien sûr (car je sais que ce n’est pas notre cas à tou.te.s), de contribuer de cette manière à nos luttes militantes. Donner une partie de ce que l’on a reçu, faire des petits dons à une ou plusieurs asso, aller à leur contact pour leur demander si elles ont des besoins… Nous avons le choix pour faire des cadeaux militants ce Noël.

– Acheter artisanal/local :

L’année que nous venons de passer a grandement éprouvé de nombreux commerces économiquement. Les artisan.e.s et petites entreprises de toutes sortes ont été nombreu.x.ses à pâtir de ces deux confinements. Afin de soutenir les humain.e.s présent.e.s derrière ces marques et entreprises, cette année, offrons de l’artisanal ou du local. L’artisanal n’a pas forcément à être local et le local n’a pas forcément à être artisanal, mais vous avez compris l’idée. Offrir un bon pour un dîner dans un restaurant du coin qui est resté trop longtemps fermé, offrir une création artisanale pour soutenir les petit.e.s créateurs et créatrices, c’est permettre à des humains de vivre de leur travail et de leur passion bien souvent. Si vous avez besoin d’idées cadeaux, n’hésitez pas à consulter mon article d’idées cadeaux éthiques. Il contient de quoi faire plaisir à tout le monde (ou presque).

– Demander aux gens quels sont leurs réels besoins :

Pour offrir des cadeaux qui ont du sens et qui auront un véritable impact cette année, demandez aux gens qui vous entourent quels sont leurs besoins. Nous tenons souvent à l’effet de surprise pour Noël, pourtant de mon côté j’estime qu’il n’y a pas de cadeau meilleur que celui qui répond à un besoin réel. Trop de stress ? Pourquoi pas un bon pour un massage (quand la période s’y prêtera). Un manque d’argent ? Pas de tabou à offrir un soutien financier. Peu importe finalement : offrir un cadeau qui répond à un besoin, c’est être à l’écoute de l’autre, c’est aider aussi, et c’est surtout offrir quelque chose qui sera vraiment utile.

– Ne laisser personne seul.e :

Cette année pour Noël, décidons de ne laisser personne seul.e. Si j’ai ajouté ce point, c’est parce que j’ai envie de croire que les fêtes ne sont pas juste une course aux cadeaux parfaits. J’ai envie de croire que même si cette fête soutient le capitalisme, nous pouvons y apporter de l’humanité. Je sais que les réunions de famille ne sont pas toujours évidentes pour tout le monde. C’est pourquoi, si vous connaissez des personnes qui ne sont pas bien dans leur famille en ce moment, proposez-leur de partager ces moments avec vous si vous le pouvez. Ne laissons pas les autres dans des situations difficiles sans échappatoire. Le soutien moral et/ou physique est précieux pour beaucoup durant cette période, ne l’oublions pas.

J’espère que cet article vous inspirera à vivre des fêtes solidaires. Peut-être que vous pensez déjà à tout cela par vous-même, mais puisque ce n’est pas le cas de tout le monde il est toujours utile de le rappeler ou de l’écrire.

Prenez bien soin de vous en ce mois de décembre.

Love and good vibes,

– Aurane

J’ai un parcours atypique, et je n’en ai plus honte.

J’ai un parcours atypique, et je n’en ai plus honte.

Oui, j’ai un parcours atypique.

Et j’en ai longtemps eu honte. Je ne compte plus le nombre de réunions de famille au cours desquelles le sujet a été abordé. À la question “que fait Aurane maintenant ?”, j’entendais des “elle est perdue, elle se cherche”, “il faudrait qu’elle fasse ci ou ça”, “elle ne sait pas ce qu’elle veut faire, quel gâchis”, “il serait temps qu’elle trouve quelque chose”, ou encore “elle est juste fainéante, elle manque de volonté !”. Concrètement, j’avais l’impression d’être le vilain petit canard. La fille difficile dont on ne sait que faire car elle n’a pas un parcours typique, la fille qui cause du souci.

Mon tort finalement, c’était de ne pas correspondre à ce que la société me proposait. Je ne me reconnaissais pas dans le parcours scolaire classique, je ne me retrouvais pas non plus dans les divers boulots que j’avais pu tester. Le “monde du travail” ou les études ne m’intéressaient jamais longtemps. Je n’ai pourtant jamais manqué de curiosité, de vivacité d’esprit, de créativité ou de capacités. Simplement, le cadre, tout petit à mon sens, dans lequel on nous demande de trouver notre voie et de nous épanouir n’était pas fait pour moi.
Je suis une personne atypique et j’ai un parcours atypique. Longtemps, j’ai qualifié mon parcours de chaotique. Cela a duré un moment à vrai dire – il y a encore un an, j’avais honte de ce parcours. Je redoutais toujours les réunions de famille ou les nouvelles rencontres, avec cette fameuse question “qu’est-ce que tu fais dans la vie ?”. Cette question à laquelle par moment je ne pouvais rien répondre, car j’étais en recherche, car je ne savais pas vers quoi je me dirigeais. J’ai été pétrifiée, terrifiée par mon incapacité à me trouver dans les cases qu’on étalait à mes pieds et dans lesquelles on espérait que je rentre un jour. Je crois que c’est un des aspects de ma vie qui m’a fait ressentir le plus de honte. Cela a grandement participé au développement de certaines fausses croyances me concernant, du genre “je suis nulle / je suis une incapable / je suis faible”.

 

Je me sentais bêtement inadaptée.

Le monde de l’entreprise m’épuisait. J’en revenais fatiguée émotionnellement, peu satisfaite, frustrée de devoir suivre des ordres que je ne comprenais pas toujours ou que je ne cautionnais pas, lasse d’avoir à faire à des humain.e.s peu respectueuxses et bienveillant.e.s parfois. J’avais l’impression de passer à côté de mon potentiel, je n’étais clairement pas épanouie.

Les études, elles, ne m’intéressaient qu’un temps – le temps de la nouveauté. Autrement, il y avait beaucoup d’impératifs pour peu de possibilités à mon sens. Il fallait dire ceci et faire les choses comme cela et pas autrement, apprendre par cœur (je ne manque pas de mémoire mais je préfère comprendre les choses profondément plutôt que de les recracher telle quelle). Il n’y avait pas assez de libertés, pas assez de place pour raisonner (dans ce que moi j’ai fait du moins). Je n’avais pas le temps de développer mes intérêts multiples, je me sentais restreinte.

Il m’a fallu 26 ans de vie pour commencer à comprendre, et surtout à croire, que ce n’était pas grave de ne pas suivre une route toute tracée et que, peut-être, si je ne correspondais pas à ces moules que l’on tentait de m’imposer, je pouvais créer le mien. Il m’a fallu passer par le droit, l’esthétique, les langues, le commerce, la restauration et l’hôtellerie avant de me rendre à l’évidence : le problème n’était pas tant ma volonté, le problème était le cadre dans lequel j’essayais de me forcer à rentrer à tout prix.

D’autres personnes au parcours atypique découvriront peut-être qu’elles ont besoin de changer de job régulièrement, qu’elles ne sont pas faites pour avoir un métier conventionnel ou pour travailler dans une entreprise du tout et qu’elles préféreront apprendre à vivre en autonomie au sein d’une communauté, ou encore qu’elles ont peu de besoins et travailleront la moitié de l’année seulement et que cela leur suffira, ou peut-être qu’elles n’ont pas encore trouvé THE métier dans lequel elles se sentiront super bien. Dans mon cas, il me fallait devenir ma propre patronne. Je voulais travailler de chez moi afin de respecter ma sensibilité, faire les choses à mon rythme, sans m’épuiser, mais aussi être suffisamment stimulée, pouvoir créer et écrire. Inventer mon propre métier : c’est ce que j’ai choisi aujourd’hui. Je n’ai pas fini d’oeuvrer en ce sens, cela prend beaucoup de temps, mais c’est le seul travail qui en vaille la peine pour moi. Car je suis heureuse de le faire, car il me passionne, car il me rend fière. Ma propre entreprise est la seule pour laquelle j’ai envie de m’investir ainsi à ce jour. Ce n’est ni bien ni mal, c’est juste une réalisation personnelle et chacun.e a la sienne.

Que vous ayez un job conventionnel ou un parcours atypique, vous êtes légitimes. Aucun.e d’entre nous ne devrait avoir honte de suivre ou de ne pas suivre une voie toute tracée. Est-ce d’ailleurs si étonnant, dans une société aussi malade que la notre, que certaines personnes aient du mal à se retrouver dans les schémas classiques ? Au lieu de juger, ne pourrions-nous pas remettre en question l’éducation et le sens que l’on accorde à ce mot ? La notion de travail telle qu’elle est conçue dans le système capitaliste est-elle saine et viable ou pose-t-elle problème actuellement, d’ailleurs ? Le sens d’une vie se résume-t-il à notre profession ? Peut-on juger quelqu’un uniquement sur son parcours scolaire ou pro ? Qu’est-ce que la réussite, in fine ? Pourquoi la première question que l’on pose aux gens que l’on rencontre c’est “qu’est-ce que tu fais dans la vie ?” et pas “qu’est-ce qui te rend heureuxse ?”. Être producti.f.ve et efficace à tout prix, est-ce cela la vie, la vraie ?…

Autant de questions pertinentes pour approfondir le sujet, apprendre à “think outside the box” et arrêter de condamner les personnes aux parcours singuliers.

 

Dans cet article, je tiens à vous dire la chose suivante :

Vous êtes atypique ? Hypersensible ? Singulier.e ?
Ce n’est pas un problème, vous n’avez pas de problème.
C’est courageux de nager à contre-courant.
C’est courageux de prendre des risques.
C’est courageux de s’affirmer, de ne pas se conformer.
Vous n’avez pas à avoir honte, nous n’avons pas à avoir honte. <3

J’espère que cet article vous aura réchauffé le coeur.
Prenez soin de vous, et merci de m’avoir lue !

Love and good vibes,

– Aurane

Les relations toxiques : 9 signaux alarmants

Les relations toxiques : 9 signaux alarmants

Hellooo !

Aujourd’hui je te parle des signaux qui doivent t’alerter dans une relation amoureuse. Je parle spécifiquement des relations de couple dans ce post, mais nous pouvons également avoir des liens toxiques voir abusifs avec des “ami.e.s”, des membres de notre famille ou encore au travail. Certains points que j’aborde ici sont tout autant alarmants lorsqu’ils existent dans ces relations.

 

1. Son comportement change en public.
Evidemment, nos comportements à tou.te.s peuvent varier en fonction de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Dans l’intimité nous pouvons être un peu différent.e.s parfois… Mais il y a changement et changement. Si tu as l’impression d’avoir à faire à une toute autre personne lorsque vous êtes en public, si tout le côté négatif ne s’exprime qu’avec toi à la maison, s’iel ne te calcule plus en public ou s’iel te rabaisse devant d’autres personnes alors que ce n’est pas dans ses habitudes quand vous êtes tou.te.s les deux, prudence.

2. Iel semble vouloir manager ta vie.
Nous sommes tou.te.s plus ou moins control freak, certain.e.s plus que d’autres pour des raisons X ou Y – des trauma par exemple, ou un tempérament autoritaire. Cependant, ce n’est pas ok de vouloir contrôler la vie de l’autre : ses tenues, ses fréquentations, ses centres d’intérêt et tant d’autres choses. Tout cela t’appartient, on n’est pas sensé.e essayer de te faire changer sur tout cela. Vivre en couple implique de faire des compromis, bien sûr. Ce qui veut dire que tu pourrais avoir des efforts à faire sur certains points, mais pas sur tous et surtout, tu n’es pas la seule personne à devoir faire des efforts dans ton couple. Si les ajustements ne sont faits que de ton côté et ne sont pas de ton initiative, c’est moyen.

3. Iel dénigre la vision que tu te fais de ta réussite.
Être en couple, c’est relationner avec un être humain unique et différent de nous. Chacun.e a son propre univers, chacun.e a vécu d’autres expériences qui ont impacté qui iel est aujourd’hui. Les désirs de l’un.e peuvent parfois ne pas s’aligner sur les désirs de l’autre, c’est normal. On peut communiquer à ce sujet, on peut comprendre ce que l’autre ressent en échangeant. Par contre si tu as un rêve ou un projet et que ce dernier est moqué ou rabaissé, si tu ne te sens pas soutenu.e ou encore si tu as l’impression de devoir choisir entre ce rêve et ta/ton partenaire, il y a un problème. Lorsqu’une chose est très importante pour toi, ta/ton partenaire est sensé.e te soutenir, pas te mettre des bâtons dans les roues, t’enfoncer ou te faire douter.

4. Tu n’es jamais assez bien, tu ne fais jamais assez.
L’amour, ce n’est pas vouloir que l’autre corresponde à ce que l’on veut qu’il soit. Et je dis cela dans une certaine mesure – attention à bien comprendre mes propos. Il y a des principes personnels de base dans une relation auxquels on ne déroge pas. Si, par exemple, la personne en face de toi ne respecte pas tes limites, s’iel ne respecte pas ta sensibilité ou encore s’iel ne fait pas sa part à la maison, manifester du mécontentement sera bien logique et normal. Essayer de changer quelqu’un, c’est quelque chose qui va au-delà de demander le respect le plus élémentaire à une personne qui ne nous l’accorde pas toujours. Il s’agit plutôt d’avoir quotidiennement quelque chose à reprocher : “tu n’es pas assez ci ou ça”, “moi j’ai besoin d’un.e copaine qui fait les choses comme ci”, “mon ex elle, elle me faisait ça”, “je sais que tu n’aimes pas faire ça, mais force-toi pour moi”. Et si cela arrive sur le plan sexuel, c’est carrément illégal et dangereux pour toi : FUIS.

5. L’univers de l’autre est maintenant ton univers.
Cela peut être dû à un manque de confiance en toi. Si c’est le cas, donne-toi du love. Tu mérites d’être aimé.e tel.le que tu es et tu n’es pas moins intéressant.e qu’un.e autre. Si ce n’est pas habituel pour toi, si ce n’est pas dû à un manque de confiance en toi… Alors il peut être bon de te poser des questions. As-tu de l’amour pour l’autre ou de l’adoration ? Cette personne t’impressionne-t-elle ? Admirer son/sa partenaire peut être vraiment génial et c’est même sain, lorsque c’est mesuré et que l’on se sent sur un pied d’égalité. Si on place l’autre sur un piédestal, ou encore si l’autre se présente comme une personne géniale, qui a tout compris, qui sait mieux que toi, qui est là pour toi “et heureusement car comment t’en sortirais-tu sinon”… Attention. Une relation saine n’est pas sensée te faire perdre qui tu es, profondément, ni te déposséder de ta force. Si ton “amour” pour l’autre est plus une forme d’adoration, si tu te fonds dans l’univers de l’autre et que tu te mets complètement de côté, step back et examine tout cela de plus près. Sur le long terme, ça peut faire des dégâts.

6. Tu n’es pas compris.e ni écouté.e vraiment, tu es culpabilisé.e.
Tes confidences deviennent un moyen de te blâmer ou débouchent systématiquement sur des conseils non-sollicités et souvent toxiques. Si tu te sens mal pour une raison X ou Y et que tu en fais part à ton/ta partenaire et qu’iel transforme ce que tu lui dis en autre chose, ce n’est pas bienveillant du tout. Exemple : “j’ai une grosse migraine aujourd’hui, j’ai vraiment besoin de me reposer”. Si sa réponse est “c’est à cause des écrans, je t’avais dit de chercher un autre travail/de moins regarder de séries/de prendre soin de toi. Tu ne fais jamais ce que je te dis” – ce n’est pas ok. Autre exemple : “mes relations avec X sont un peu tendues en ce moment, je ne sais pas comment arranger les choses, ça me préoccupe…”. Si la réponse est “en même temps t’es pas un.e ami.e facile franchement, la dernière fois t’as pas géré” – ce n’est pas sympa. Il y a peut-être des cas précis qui méritent de telles réponses, mais en dehors de ces cas précis c’est juste culpabilisant et ce n’est pas normal d’utiliser la vulnérabilité de l’autre pour le/la rabaisser.

7. La communication n’est pas possible.
Tu essaies de discuter de ce qui ne va pas mais tu fais face à un mur. Peut-être as-tu déjà remarqué qu’il existait des dysfonctionnements dans ton couple. Lorsque tu souhaites en parler, c’est souvent le même scénario : iel n’est pas disponible, iel ne voit pas le problème, iel ne comprend pas pourquoi tu fais “des histoires pour rien” (autrement dit iel ne prend pas en compte ta sensibilité, ou pire, iel la tourne en dérision), iel n’est responsable de rien. Les problèmes viennent de toi, ou alors ils ne sont que dans ta tête, ou encore “son ex n’avait pas de problème avec ça”, ou encore “c’est toi qui me rend comme ça”. Tout cela, c’est du gaslighting et c’est un gros signal d’alarme. Quand notre partenaire refuse systématiquement sa responsabilité dans le fonctionnement du couple et ne sait pas se mettre à ta place, c’est impossible d’aboutir à des accords. Se retrouver à mi-chemin est essentiel pour que chacun.e soit entendu.e et compris.e.

8. Tu es la seule personne qui s’investit.
C’est toi qui donne, beaucoup, encore. Tu prévois, tu te rends disponible – c’est ton planning qui s’adapte au sien, c’est toi qui change tes habitudes. Tu donnes le meilleur de toi-même, tu t’intéresses sincèrement à l’autre, tu fais beaucoup d’efforts… Mais tu as peu de retours. Alors certes, cela peut être une question de tempérament – il y a des personnes plus à l’aise lorsqu’elles ne prennent pas trop d’initiatives ou, au contraire, lorsqu’elles sont en charge des choses et qu’elles contrôlent la situation. Si tu es certain.e du fait que cette situation te convient, pourquoi pas. En revanche si tu ressens une quelconque frustration : écoute-toi. Il se peut aussi que vous communiquiez votre affection différemment, auquel cas une discussion à ce sujet peut être bienvenue. L’équilibre à trouver au sein d’un couple est personnel, et de cet équilibre doit résulter votre bien-être au sein de la relation.

9. Tu es fatiguée ou tu ne te reconnais plus.
Si cette relation t’épuise, si cette relation te pousse à être ou faire des choses que tu n’as jamais été ou faites par principe ou par choix, il peut être bon de prendre du recul. Aimes-tu qui tu es avec l’autre ? Cette relation te rend-t-elle meilleur.e ou t’éreinte-t-elle ? La part la plus importante de ton énergie est-elle utilisée pour faire en sorte que cette relation continue de fonctionner ? Es-tu fièr.e de la personne que tu es en train de devenir ? As-tu toujours des projets, des objectifs, et l’envie de les réaliser ? L’amour, le couple, ne sont pas sensés te mettre à terre. Une relation bénéfique est une relation qui t’élève, dans laquelle tu peux être pleinement toi-même, dans laquelle tu te sens soutenu.e et capable, en pleine possession de tes moyens. En effet, on ne tombe pas en amour… On s’élève en amour. Si ta relation te fait suffoquer, tu as le droit de te choisir toi-même. Et sans regrets.

 

 

CERTES,

Il ne suffit pas de cocher une seule de ces cases pour décréter qu’une relation est toxique ou abusive, mais cela peut être un indicateur. De même, il se peut que plusieurs de ces signaux se manifestent seulement occasionnellement. Si c’est rare : nous sommes tou.te.s humain.e.s et parfois, nous faisons des erreurs. On a le droit d’apprendre, d’évoluer et de changer. En revanche si c’est récurrent, si le sujet a déjà été abordé et que la personne ne voit pas le problème ou ignore le fait qu’elle dépasse les limites régulièrement, là ce n’est vraiment pas acceptable.

J’aborde ici des signes un peu “subtils” si on considère qu’il y en a, mais je tiens à dire ici que tout ce qui est pression sur le plan sexuel ou financier, violences verbales, violences physiques, pression psychologique etc, c’est un NON direct. C’est inacceptable quoiqu’il arrive.

Nous valons plus qu’une relation dysfonctionnelle. Aimons-nous nous-même et n’acceptons surtout pas moins que ce que nous méritons. <3

Prenez soin de vous, et merci de m’avoir lue !

Love and good vibes,

– Aurane

Poser un autre regard sur son corps

Poser un autre regard sur son corps

Hello !

Aujourd’hui, j’ai envie de te partager quelques pistes pour te réapproprier ton image et devenir un peu plus ami.e avec ton corps. ❤️ Je vais faire deux posts sur le sujet – le premier se concentre sur le physique, le deuxième se concentrera plus sur le psychique. Aucun des deux ne sera exhaustif et aucun des deux ne peut l’être puisque ce sujet mériterait plusieurs bouquins pour être traité en profondeur. 🙂 Ces huit points sont donc des idées, et surtout pas des injonctions. Ce ne sont pas les seules manières de faire et je sais qu’il y a des cas plus ou moins spécifiques pour lesquels mon post ne sera pas pertinent, peut-être. Je ne peux pas aborder toutes les spécificités humaines en un post, donc n’hésite pas à prendre ce qui te parle et à laisser de côté le reste. 🙏🏽 De même, n’hésite pas à donner tes propres idées en commentaire. 🤗 Je serais ravie de les lire.

 

1. Tu peux mettre Shakira ou Beyoncé à fond et bouger ton body, dans ton salon ou devant le miroir : ce que tu préfères. Il n’est pas nécessaire que tu saches danser comme dans les clips, je te rassure. Prends les poses que tu veux, remue ce que tu as envie de remuer et surtout lâche-toi. 🌟 Le but, c’est de passer un bon moment avec toi-même et de voir tout ce que ton corps sait faire et exprimer, rien de plus.

2. Le sport est un super moyen de te connecter à ton corps, d’une manière qui n’inclut pas un quelconque jugement sur ce à quoi il ressemble. Il amène de la fierté et le sentiment de se dépasser. “Ah tiens, je me suis bien donnée sur cette séance, je suis fière de moi” ou encore “yesss, aujourd’hui j’ai réussi à faire cette exercice que je ne pensais pas pouvoir faire”… Cela aide à réaliser que la raison de vivre de ton corps n’est pas d’être agréable à regarder mais surtout de te maintenir en vie et d’abriter ta conscience. Choisis un sport que tu aimes et pratique-le parce que et si tu en as envie, mais surtout pas pour te punir d’avoir “trop mangé” ou que sais-je. Choisis de faire du sport parce que ça te fait du bien à toi, parce que ça te fait te sentir plus énergique, plus forte, plus motivée ou confiante.

3. Tu peux te prendre en photo en solo. Sors LA tenue qui te fait te sentir sexy, le maquillage et/ou la coiffure qui te plaît le plus, et fais-toi une séance photo – de toi à toi-même. Tu peux même te faire des nudes juste pour toi (veille juste à les laisser dans un espace auquel seul.e toi aura accès). Lorsque tu te photographies, tu peux jouer avec l’angle, la lumière, le maquillage, les poses… Tu pourras constater que parfois, changer un de ces éléments impacte complètement l’image finale. Sans parler des retouches qui peuvent venir derrière. Cela peut aussi t’aider à cesser de te comparer aux photos visibles sur Instagram à l’avenir.

4. Tu peux t’offrir des séances photos avec des vrai.e.s photographes (des safe hein, mieux vaut être sûr.e de toi sur ce coup !). C’est aussi un moyen d’apprivoiser ton image et, si tu trouves un.e bon.ne photographe, ça peut vraiment t’aider à poser un autre regard sur toi-même.

5. Tu peux aussi jouer avec les vêtements et porter toutes ces choses que la société a dit que tu ne pouvais pas porter en ayant une morphologie X ou Y. Porte ces vêtements que tu as envie de porter et fais-le pour toi. Il n’y a pas de règles si ce n’est que tu dois te sentir bien dans tes fringues et que celles-ci doivent te correspondre À TOI.

6. Certaines personnes ont recours aux modifications corporelles pour se réapproprier leur image et leur corps. Piercings et tatouages sont les modifications corporelles les plus connues. Ce sont des choses que l’on fait juste pour soi-même en général, que ce soit pour des raisons esthétiques ou plus spécifiques, peu importe : si ça t’aide à te sentir bien, c’est good. Et surtout, ça ne regarde que toi.

7. On n’y pense pas forcément mais recevoir un bon massage relaxant aide aussi à avoir une relation plus apaisée au corps. Cela fait partie des choses que l’on peut faire pour se donner de l’amour. De même les activités comme le yoga, qui visent à nous apaiser, peuvent créer des moments détente de soi à soi qui sont bénéfiques pour notre rapport à nous-même.

8. Et enfin, tu peux tenter l’exercice du miroir : pose-toi face à un miroir et observe-toi vraiment. Prends-le temps qu’il te faut, pas besoin de te presser. Entraîne-toi à te voir, toi, au-delà de ton physique. C’est un exercice assez puissant donc fais-le si tu te sens à l’aise avec l’idée. Quand je le fais personnellement, ce qui me vient en tête à chaque fois, c’est combien je peux être dure avec moi-même. En effet il m’arrive parfois de me juger, de juger mon corps, de le trouver pas assez ceci ou trop cela. Lorsque je suis posée devant le miroir et que je me regarde longuement, je finis par prendre du recul par rapport à ces petites choses qui me tracassent d’habitude. Je réalise qu’elles n’ont pas l’importance que je peux leur accorder parfois. Je réalise que se trouver imparfaite, c’est ok. C’est pas grave. Je me dis que mon corps est parfait en le sens qu’il me porte et m’accompagne chaque jour. Je l’aime et je le respecte pour ça, avant tout.


POUR FINIR,

j’ajouterais qu’avoir une relation plus sympa avec son corps ne veut pas dire avoir une relation parfaite. Le but n’est pas d’être positi.f.ve à tout prix. Bien sûr qu’il y a des jours avec et des jours sans, dans cette société c’est bien normal. Nous avons tou.te.s subi le même conditionnement, n’est-ce pas.

L’essentiel est donc de faire les choses pour nous, à notre rythme 😊, et de ne pas hésiter à nous faire aider par des professionnels compétents si on en ressent le besoin. ❤

Prenez soin de vous, et merci de m’avoir lue !

Love and good vibes,

– Aurane

LE SELF LOVE

LE SELF LOVE

• Qu’est-ce que le self love ?

Self love signifie littéralement “amour de soi”, mais le mot “aimer” est devenu si banal de nos jours. On dit qu’on aime les frites, qu’on aime la personne qui partage notre vie, qu’on aime faire du sport, etc. L’amour est un sentiment qui peut prendre de nombreuses formes et être éveillé par tant de choses, d’expériences, de personnes. Il y a l’amour-plaisir, l’amour-joie, l’amour-compassion… On utilise le mot aimer pour décrire différentes émotions et sensations agréables, au point qu’on ne sait plus bien ce qu’est précisément l’amour.

Pour moi, le self love est au-delà des émotions et des sensations : c’est le fait d’aimer, d’accepter, de considérer, de respecter l’être qui vit toutes ces émotions et sensations, qu’elles soient positives ou non. C’est s’accompagner soi-même, se tenir bonne compagnie. C’est aimer notre être. Aimer ne signifie pas forcément apprécier, et c’est là toute la subtilité du self love. Il ne s’agit pas ou pas seulement de s’apprécier ; on peut parfois être fâché.e avec soi-même, et s’aimer quand même. L’image que j’utilise volontiers pour illustrer mon propos est la parentalité. C’est une chose que l’on n’est pas toustes amené.e.s à connaître, mais nous pouvons aisément imaginer qu’en général, un parent, même lorsqu’il est agacé par son enfant, ne cesse pas de l’aimer. Son amour, sa présence et son soutien restent acquis à l’enfant quoiqu’il arrive. Cet amour est celui se rapproche le plus du le self love, pour moi.

Tout cela est bien différent de l’égocentrisme, qui consiste à ne se considérer que soi-même. S’aimer, ce n’est pas se considérer supérieur.e aux autres ni tirer la couverture vers soi. C’est au contraire s’accorder une importance égale aux autres et savoir quand se prioriser pour son propre bien et pour son propre équilibre. La distinction semble subtile et c’est important de la voir, autrement on risque de croire que s’accorder de l’amour et prendre soin de soi est forcément un acte égoïste. Or dans la vie, tout est souvent une question d’équilibre. L’intention qu’on place derrière le self love est déterminante : est-ce qu’il s’agit de prendre soin de soi ou est-ce qu’il s’agit de ne vivre que pour soi ? Vous savez qu’ici, je privilégie l’idée de prendre soin de nous ET soin du monde qui nous entoure. Vous savez aussi que je pense que ces deux notions sont liées entre elles et que je crois que l’une nous permet d’accéder à l’autre. Du moins si l’équilibre est réel.

 

• C’est inné ou ça se construit ?

Si je devais ajouter un tiret à cette forme d’amour, ce serait le suivant : amour-soin. Car quand j’ai décidé de m’aimer, j’ai décidé en même temps de prendre enfin soin de moi. Je dis “décidé” car oui, c’était un choix. Chez moi, ce n’était pas inné du tout et il a fallu que j’apprenne. Pour apprendre, il est nécessaire de décider d’apprendre. Comme quand on apprend une nouvelle langue, on ne se lève pas un beau matin en étant bilingue. On doit d’abord réviser et travailler, apprivoiser ce nouveau langage, le pratiquer autant que possible. Alors oui, pour moi, tout a commencé par un choix et surtout par une réelle volonté. Cependant la construction du self love est bien différente de l’apprentissage d’une nouvelle langue. Il ne s’agit pas de se juger ou de passer des tests. C’est un chemin qu’on fait pour soi, pas contre soi.

Le self love peut être construit et bien ancré en soi dans l’enfance, quand celle-ci nous permet de nous développer sainement. Dans de nombreux foyers malheureusement, ce n’est pas le cas. La société elle-même ne valorise pas le self love et ne nous apprend pas à le cultiver, bien au contraire – dans ce système, la productivité et l’économie passent avant l’humain. On ne nous apprend pas à prendre soin de nous et à être bienveillant.e envers nous-même. Quand notre histoire personnelle ne nous a pas appris cela, c’est alors à nous d’apprendre.

Pour prendre mon exemple, j’ai longtemps été en désamour avec moi-même. Je me jugeais, j’avais énormément de croyances négatives à mon propos, je me rabaissais beaucoup. Un jour, j’ai réalisé à quel point c’était grave. J’ai réalisé que je ne traiterais jamais quelqu’un d’autre comme je me traitais moi-même. J’ai finalement tenté l’expérience de poser sur ma personne un regard neutre. J’ai examiné mes actions, ma vie, mes valeurs et j’ai compris que je ne cessais de me diminuer sans raison valable. J’avais des attentes énormes envers moi-même, je ne me félicitais jamais, je n’étais pas satisfaite de qui j’étais ou de ce que je faisais. Je ne tenais pas compte de mes qualités ou de mes réussites – tout ce qui était positif chez moi me semblait “normal” -, je ne voyais que mes manquements et mes faiblesses et je les laissais me déterminer entièrement. C’est pour cela que je dis souvent que je reviens de loin.

Plus tard, j’ai compris que tout ceci était la conséquence d’une enfance et adolescence difficiles. Je ne me suis pas battue contre moi-même ensuite, au contraire – je me suis prise dans les bras. Toutes ces fausses croyances et ces pensées négatives venaient bien de quelque part, elles ne sont pas nées en même temps que moi mais se sont insinuées dans mon esprit plus tard, se faisant plus fortes avec le temps. J’ai compris qu’elles étaient les symptômes d’un manque d’amour, et que ce n’était pas ma faute. Dans ma conscience, j’étais revenue à un point de neutralité à partir duquel je pouvais choisir pour moi-même, consciemment, comment je voulais me regarder. J’ai donc décidé de changer de regard, de “me reprogrammer”. J’ai décidé que j’allais créer une autre voix en moi-même, une voix bienveillante et aimante, et que je lui accorderais plus de crédit désormais. Il m’a fallu construire une autre voie en moi-même, oui. Comme quand on crée un chemin à travers la forêt : tout est sauvage et au début, on marche sur des herbes, des ronces. Mais à force d’y passer et d’y repasser, la route se forme et un jour, elle devient un sentier sûr. C’est comme cela que j’ai construit mon self love. J’ai dû apprendre, toute seule, à me voir autrement.

 

• Ca se manifeste comment ?

– Pour moi, la construction du self love passe avant tout par le regard – apprendre à poser un nouveau regard sur soi, un regard bienveillant. Je crois que c’est sa manifestation la plus importante au quotidien. Cela signifie qu’on s’accepte dans les bons moments comme dans les moments difficiles. Je sais très bien que je ne serais pas au top tout le temps, qu’il y a des fois où j’aurais plus de mal à prendre soin de moi, que parfois je ne vais pas faire les meilleurs choix puisque je suis humaine. En revanche, je choisis de poser un regard bienveillant sur tout ceci : mon être, ma conscience, ma vie, mes choix. Je sais que je fais de mon mieux et j’accepte cela.

– Le self love pour moi, c’est se traiter soi-même comme on traite un.e proche. Quand je pense aux gens que j’aime, je ne les juge pas. Je ne les critique pas. Je ne les rabaisse pas. Quand un.e proche vient me faire part d’une difficulté qu’iel vit, je l’écoute, je l’accompagne, je soutiens cette personne, je la console, je la comprends. C’est une volonté d’être là pour soi-même. Chez moi, cela se traduit par les croyances suivantes : je peux compter sur moi pour me comprendre, me consoler, m’écouter. Je suis ma propre sécurité émotionnelle. Je demande de l’aide si nécessaire au lieu de me laisser de côté. Je tiens compte de mes besoins et de mes limites.

– Le self love, c’est aussi vouloir se connaître pour mieux se respecter. Exemple personnel : je sais que je suis hypersensible et que je suis sujette à l’hyperstimulation, donc je tiens compte de cela le plus possible pour ne pas me surmener. Je mets en place des actions concrètes pour éviter de m’épuiser. Parfois j’oublie, parfois j’échoue – ce n’est pas grave, j’apprends et je suis là pour moi quoiqu’il en soit. Je ne me juge pas. Ce n’est pas une performance, c’est de l’amour ! La bienveillance n’est pas de l’exigence.

Le self love peut prendre toutes les formes du self care : dire non, dire stop quand c’est too much. Poser des limites. Prendre soin de soi en se faisant plaisir de diverses manières : soirée cocooning, bon restaurant, etc… Prendre du temps pour soi. Demander de l’aide quand on est submergé.e par quelque chose et qu’on sent ne pas pouvoir faire face seul.e. Méditer, respirer, se balader dans la nature. Avoir une pratique sportive. Créer, écrire, peindre, lire, chanter, danser. Prendre du temps pour faire n’importe quelle activité qui te fasse te sentir bien.

 

L’important dans tout ça, c’est d‘accepter que c’est un chemin et que chacun.e a sa manière de le parcourir. Le but reste le même : s’aimer ou s’aimer mieux, et je nous souhaite de tout coeur d’y arriver. 

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Voilà, j’espère que ce long article vous a plu.
Prenez soin de vous, et merci de m’avoir lue !

Love and good vibes,

– Aurane

Le sort des Ouïghours en Chine

Le sort des Ouïghours en Chine

☛ De quoi parle-t-on, au juste ?

Nous parlons en fait du plus grand internement de masse de notre siècle.
Nous parlons d’un crime contre l’humanité.

• Il existe actuellement environ 500 camps d’internement dans lesquels au moins 1 millions de personnes (surtout des Ouïghours mais aussi des Kazakhs et des personnes issues d’autres minorités vivant en Chine…) ont été internées.

• Dans les camps, ces minorités subissent d’innombrables tortures. Viols (et viols collectifs), aculturation, avortements forcés et stérilisation forcée, torture, séparation des proches, volonté de briser leur foi, droguage de force, privation de nourriture, esclavagisme pour des grandes marques, mariages forcés, destruction de cimetières, prélèvement d’organes forcé, coups et blessures, meurtres…

• En dehors des camps d’internement, toute la région dans laquelle vivent les Ouïghours est aujourd’hui une prison à ciel ouvert, avec une surveillance et une répression policière toujours plus fortes et d’innombrables interdits et restrictions. Des quartiers entiers ont été vidés de leurs habitants. Des familles entières ont été “raflées” et déportées vers des camps d’internement.

• Les cimetières Ouïghours sont rasés, les ossements sont laissés sur place, parfois sur le sol, sans aucun respect pour les dépouilles ou les familles des défunt.e.s.

• Un commerce d’organes Ouïghours “halal” a vu le jour en Chine : on prélève leurs organes de force pour les vendre aux pays du Golfe. Les organes fournis par un seul prisonnier Ouïghour rapportent environ un demi million d’euros à la Chine.

• Le taux démographique de cette population a chuté de 84%, elle décline de plus en plus. Cette caractéristique est typique des génocides : on extermine lentement mais sûrement une communauté en faisant baisser son taux de natalité.

 

☛ Pourquoi, comment la Chine “justifie-t-elle” cette barbarie ?

• Le Président chinois Xin Jinping nie les faits de tortures et de cruauté. Sa version rapporte des centres de rééducation politique destinés à apprendre aux Ouïghours à être de “bons citoyens”. De la propagande est utilisée pour faire croire cela au peuple et à la communauté internationale, mais de nombreuxses images et témoignages prouvent que c’est faux.

• Le gouvernement chinois justifie ses agissements par la prétendue menace terroriste et séparatiste (tiens, ce mot nous dit quelque chose) que représenteraient les Ouïghours. Plusieurs attentats ont eu lieu en Chine, notamment dans la région du Xinjiang dans laquelle Pékin a invité les Hans (ethnie majoritaire en Chine, les chinois “de souche” comme on dit) à s’installer massivement ces dernières décennies. Ces attentats sont attribués à des séparatistes Ouïghours. Spoiler alert : l’immense majorité de cette population est évidemment pacifique et n’a rien à voir avec des terroristes.

• La religion musulmane et la culture Ouïghours sont en fait perçues comme des menaces à l’intégrité du régime communiste chinois, qui souhaite un peuple uniforme ; ainsi toutes les excuses sont bonnes pour accuser les Ouïghours de terrorisme et les emprisonner. Dès lors que celleux-ci pratiquent leur culture ou vivent leur vie librement, iels sont accusé.e.s de terrorisme : s’iels nomment un.e de leurs enfants Leila ou Mohamed, s’iels refusent de boire de l’alcool ou de fumer (par conviction religieuse), s’iels refusent d’écouter la radio d’état, s’iels ont voyagé en Turquie, s’iels ont un travail de traductrice/traducteur d’anglais, s’iels détiennent une photo d’une personne en train de prier dans leur téléphone, s’iels portent un foulard…

• En réalité, la région du Xinjiang dans laquelle vivent les Ouïghours est stratégique pour la Chine sur le plan économique de par sa proximité avec des frontières d’autres pays et de par sa richesse en ressources minières et pétrolières. De plus, les Ouïghours représentent une main d’oeuvre pour la Chine : iels sont exploité.e.s de manière inhumaine pour du travail forcé, travail que cautionnent certaines grandes marques que vous connaissez bien… Et pour couronner le tout, l’infâme business d’organes mentionné précédemment rapporte à la Chine des sommes colossales.

 

Le président Xin Jinping a appelé à n’avoir aucune pitié face au prétendu “séparatisme” représenté par la communauté Ouïghour. Selon lui, il s’agit de préserver le pays de la menace islamiste ; dans les faits c’est l’extermination d’une population qui est mise en place et qui avance, lentement, cruellement. Les attentats ayant eu lieu en Chine ces dernières années ont été imputés aux musulmans Ouïghours pour justifier leur internement massif afin de les éduquer pour les “préserver du terrorisme”. Pourtant, en aucun cas le peuple entier ne peut être tenu pour responsable des actes d’une poignée d’extrémistes.

Ces faits ne sont pas récents – tout ceci dure en fait depuis plus d’une dizaine d’années. Il y a encore six mois, je n’en savais rien. Incroyable, dites-vous ? Les médias sont restés majoritairement silencieux, les gouvernements aussi, n’osant pas froisser la Chine, dont notre société capitaliste est si dépendante à tant d’endroits. Encore une fois, les vies humaines passent après l’économie. Le capitalisme et la mondialisation nous coûtent toujours plus chers, humainement comme écologiquement. De nombreuses marques continuent d’utiliser la main d’oeuvre chinoise et ont recours aux usines qui exploitent et torturent les Ouïghours. Ce qui se passe est innommable et va au-delà de l’atroce. Cela commence à faire du bruit ces dernières semaines grâce à des personnes comme Raphael Glucksmann et d’autres. Et nous, jusque-là ignorant.e.s, apprenons aujourd’hui dans la stupeur ce qui a lieu dans le silence pour certain.e.s et la souffrance pour d’autres, depuis bien trop longtemps déjà.

 

 

☛ Le plus important maintenant : QUE FAIRE ?!

• Déjà, on boycotte le plus possible les marques impliquées dans l’esclavage du peuple Ouïghour : Nike, Ikea, C&A, Jack & Jones, Patagonia, Abercrombie & Fitch, Acer, Amazon, Apple, Asus, BMW, Bosch, Calvin Klein, Cerrutti 1881, Dell, Electrolux, Fila, Gap, Google, H&M, Huawei, Jack & Jones, Jaguar, Land Rover, Lenovo, LG, Mercedes-Benz, Microsoft, Nintendo, Nokia, The North Face, Panasonic, Ralph Lauren, Puma, Samsung, Siemens, Skechers, Sony, Tommy Hilfiger, Toshiba, Uniqlo, Victoria’s Secret, Volkswagen, Zara…

• Interpellez les marques mentionnées précédemment en commentaires partout où vous le pouvez sur les réseaux sociaux, en leur demandant quand elles comptent prendre position contre le travail forcé des Ouïghours. Vous pouvez les interpeler sous leurs propres posts et sous les posts de @raphaelglucksmann.

• En ces temps de crise sanitaire, si vous en avez les moyens, achetez des masques réutilisables et fabriqués de manière éthique (sur Dream Act par exemple) au lieu de miser sur les masques jetables fabriqués en Chine dont certains sont produits par les Ouïghours.

• Soutenez le mouvement en prenant une photo de vous tenant une feuille sur laquelle figurera la mention I STAND WITH OUÏGHOURS et publiez-la sur vos réseaux. Accompagnez-la des hashtags #freeuyghurs #standwithuyghurs #istandwithuyghurs #freeouïghours.

• Interpellez le gouvernement français en envoyant une lettre au président via le formulaire de contact dispo sur le site de l’Elysée. J’ai déjà écrit une lettre que vous n’avez plus qu’à copier/coller et à envoyer, l’opération vous prendra 2 minutes (tous les liens vers le modèle de la lettre et le formulaire de contact de l’Elysée sont ici)

• Signez la pétition pour la protection des Ouïghours (cliquez).

• Renseignez-vous, parlez-en autour de vous et sur vos réseaux sociaux, faites part de la situation à vos proches. Que plus personne n’ignore ce qui se passe actuellement.

• Demain à Paris aura lieu un rassemblement contre ce génocide devant l’ambassade de Chine, de 13h à 16h. Si vous connaissez d’autres rassemblements, n’hésitez pas à les lister en commentaires.

• Le 3 octobre aura lieu un rassemblement pour les Ouïghours à Paris. Pour plus d’infos, rdv sur la page Instagram de @raphaelglucksmann.

 

 

☛ Des sources pour aller plus loin :

– Voici plusieurs sites et articles pour mieux comprendre le sujet :
– https://uyghuraid.org/
– Comment la chine vend des organes halal de ses prisonniers Ouïghours aux pays riches
 La chine victime d’attentat terroriste
Ouïghours : l’effacement d’un peuple
Ouïghours : 5 minutes pour comprendre le sort de cette minorité
La traque des Ouïghours 

– J’ai également crée une playlist de vidéos youtube reprenant la situation des Ouïghours pour que vous puissiez vous informer, le lien est ici (cliquez) !

– Vous pouvez également suivre @raphaelglucksmann et @dilnur_reyhan sur Instagram pour vous tenir informé.e.s.

PS: C’est malheureux de devoir le préciser mais c’est nécessaire, ne vous servez pas de cette situation pour alimenter le racisme anti-asiatique. Le gouvernement c’est le gouvernement, le peuple ne sait pas forcément tout ce qui se passe et a très certainement été largement manipulé par le gouvernement chinois. Il y a aussi des chinois.es qui ont tenté de lutter contre tout cela ou qui ont été forcé.e.s d’aller enseigner dans ces camps contre leur volonté par exemple. Donc on ne met pas tout le monde dans le même panier, s’il vous plaît. Tout commentaire raciste sera supprimé.

 

Je suis bien consciente du fait que je ne peux pas changer le monde toute seule dans mon coin derrière mon écran, par contre je crois qu’à nous tou.te.s nous pouvons avoir un impact sur celui-ci. Ma démarche n’est pas naïve, mais je refuse de me résigner et je crois que tout changement important s’est construit petit à petit et a été bâti par des personnes volontaires et courageuses, mais surtout NOMBREUSES.

Prenez soin de vous, et merci de m’avoir lue !

– Aurane